I have a knack for me fuck up
feat L. Lucky Jenkins

La lumière du soleil passa outre la barrière des rideaux et vint éclairer mon visage, m’offrant un réveil peu agréable. Grognant, et mettant mon bras sur mes yeux pour les mettre à l’abri de la lumière, je soupirais de satisfaction en repensant à la soirée et à la nuit que j’avais passée. J’entendis un bruit de couverts s’entrechoquant venant de la pièce voisine, sans doute ma partenaire d’une nuit qui préparait le petit déjeuner. En y repensant, qu’elle nuit ! Qu’elle belle nuit, très…mouvementée, dois-je dire. Je souris, me redressa et tenta de retrouver visuellement mes affaires éparpillées de façon plus qu’étrange dans la pièce. Mon pantalon sur une table, ma chemise à l’autre bout de la pièce, accrochée au dessus d’un miroir sur pied et le reste, soit près de la porte, soit sur la seule plante verte ornant un coin de la chambre. Riant intérieurement et me frotta les yeux avec l’une de mes mains, mes affaires trouvées toujours le moyen de se retrouver dans des endroits improbables.

Baillant et m’étirant, je me décidais enfin à me lever pour me rhabiller rapidement. Je n’étais pas pressé, loin de là, mais je ne préférais pas rester ici trop longtemps car la jeune femme, bien qu’elle soit très belle-comment s’appelait-elle déjà ? Bon, peu importe-pourrait penser que je souhaite approfondir cette « relation ». Dans la vie, il y a un moment pour chaque chose, un moment pour grandir, faire la fête, ne pas s’engager, en clair, profiter de sa jeunesse et c’est exactement ce que je désirais faire. VIVRE, avec un grand « V », s’il-vous-plait ! C’était ce que je désirais, vivre au jour le jour sans me poser de questions sur les conséquences de demain et pour ma part, je trouvais que c’était une très bonne philosophie, cela dit, attention, ça ne voulait pas dire que je n’avais aucuns principes.

Sa voix fredonnant attira mon attention, elle doit être heureuse de cette nuit et de ce « pseudo-avenir » qu’elle pensait possible entre-nous. Enfin, ce n’était qu’une hypothèse et pas la réalité, ce n’était pas comme si elle était venue me voir et m’avait clairement dit qu’elle souhaitait que je lui offre au moins la moitié de mon cœur. Mais peu importe la femme car je voulais être libre de tous engagements et puis, toutes les femmes ont une place dans mon cœur et surtout dans mon lit, huhu. Blague à part, je suis un libertin qui ne veut pas s’attacher, est-ce un problème ? Je ne crois pas car dans le cas contraire, nul femmes ne m’approcherait.

Un fois habillais, c'est-à-dire, vêtu d’une paire de chaussure cirée noir, une chemise rouge, dont les deux premiers boutons étaient ouverts pour laisser à la vue de tous une partie de mon torse bronzé et musclé, rentrée dans un jean moulant noir. Héhé, assez pour séduire, me direz-vous.
Partant en direction de la porte d’entrée de l’appartement sans oublier de prendre au passage, mes clopes, en essayant de faire le moins de bruit possible pour avoir le loisir de partir sans avoir à donner d’explications. Détrompez-vous, je n’agissais pas comme un voleur partant après avoir obtenu ce qu’il voulait, bien sur que non. J’agissais de cette façon uniquement pour que les explications soient moins difficiles à donner et moins douloureuses à entendre.

En sortant de là, je m’appuis contre la porte et m’allume une clope, me rendant compte qu’il va falloir que je parte en acheter si je ne voulais pas me retrouver à court de cigarette. Tirant une bouffer, j’entends sur ma gauche une porte s’ouvrir sur une vieille dame encore en chemise de nuit et robe de chambre. Il émanait d’elle des envies de meurtres, enfin, à voir son expression, elle allait certainement tuer quelqu’un aujourd’hui.

-Bonjours madame ! Avez-vous passé une bonne nuit ?, lui ai-je demandé avec un sourire et un air enjoué. Il faut être poli et gentil avec les vieilles dames.

Elle posa un regard cerné sur moi, se baissa pour ramasser un objet qui se trouver chez elle, derrière sa porte. Ne m’attendant pas à une réponse, je pris le chemin de l’escalier pour partir et surtout éviter de voir débarquer mon amante de courte durée. Posant un pied sur la première marche de l’escalier, j’entendis la vieille dame hurler

-salopio small, and thy whore, you prevented me from sleeping!!!

Qu’elle charmante femme ! Me retournant pour savoir si j’étais réellement le sujet de ses mots doux et gentils-ironie quand tu nous tiens-et esquiva une chaussure qu’elle me lança et qui failli m’atteindre en plein visage. Décidément, certains sont vraiment agréables dès le saut du lit !
Je suivis la trajectoire de la chaussure qui frappa le mur et dévala par la suite, les escaliers. Cette gentille madame était trop loin et n’avait plus assez de force pour m’atteindre, laissant échapper un petit rire et tournant mon regard légèrement moqueur vers elle, je me pris de plein fouet une chaussure, que je n’avais pas réussis à esquiver cette fois. Ouitch ! Non de dieu, elle était encore dans la force de l’âge !

Préférant ne pas me prendre une autre chaussure, je descendis les escaliers rapidement, l’entendant crier à mon encontre « Et que je te revoie plus ici ! » ou quelque chose du même genre. Pour être parfaitement honnête, je n’écoutais pas vraiment ce qu’elle disait et laissa mon rire légèrement moqueur emplir le silence des couloirs.




Les rue remplis de monde, étaient illuminaient par le soleil. Il semblerait que les gens avaient tous décidés de sortir aujourd’hui. Les magasins proposant milles et unes choses, les odeurs de nourritures, les nombreux rires et les belles señoritas que l’on pouvait croiser tout au long de la journée, c’est ce que j’aimais. Je n’aimais pas vraiment la ville, enfin, je dirais plutôt que mon avis était mitigé, d’un côté, j’aime tout ce que renferme une ville et d’un autre côté, je détestais cette « cage » qui nous enferme dans le cliché de la société et des convenances. Mon avis est contradictoire, n’est-ce-pas ?

Flânant dans les rues, je passais devant une petite ruelle et vis un groupe d’homme entourant une jeune fille. Mauvaise situation ! Pas que je sois parano, mais un des hommes la tenait par le bras et vu l’expression de la demoiselle, elle n’avait pas l’air d’apprécier ce traitement, je dirais même qu’elle semblait avoir peur. Je m’avançais et donna un rapide cou de poing à l’homme qui la tenait dans le but de le faire lâcher prise. Mon geste que je pensais peu puissant, le projette à terre. J’arque un sourcil.

-On t’a jamais dit de traiter les demoiselles avec du respect ?, lui dis-je en le regardant de haut.