Wansu Apon a Taimu
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 ❝ Ouais je t'aime. & alors ? ❞ ft. blue kevin

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Charlotte Han

Charlotte Han

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MessageSujet: ❝ Ouais je t'aime. & alors ? ❞ ft. blue kevin   ❝ Ouais je t'aime. & alors ? ❞ ft. blue kevin EmptyLun 1 Avr - 21:18

Citation :




















❝ Ouais je t'aime. & alors ? ❞
« Ça fait tellement du bien d’aimer les gens qu’on aime que ça finit par faire mal. » ▬ LOL ~



Après avoir poliment salué ma dernière cliente et refermé la porte derrière elle, je poussai un léger soupir : ma journée était finie. Daylia n'était pas là en ce moment, et la directrice m'avait donnée la gestion de l'institut. Une nouvelle masseuse était arrivée mais pour les fermetures, j'étais seule. Je montai faire un tour dans les cabines, munie d'un balai, d'une pelle, et d'une serpillière enduite d'eau. J'astiquais, je lavais, je dépoussiérais. Je m'attaquai ensuite à la salle d'accueil, avant d'allumer une bougie et de faire les comptes. Les parfums d'ambiance, ça me détend. À chaque fois que quelque chose ne va pas ou que je dois bosser, j'aime en mettre. Quand tout fut enfin fini, j'enlevai ma blouse et je détachai mes cheveux, jusque là attaché en chignon. Je fouinai dans mon sac à main pour en sortir la clé de l'institut et une brosse à cheveu. Après avoir remit mes tifs en place, j'éteignis les lumières de la boutique, et je tournai les talons, en direction de la rue. Je fermai le tout à clé, puis mon portable sonna, m'annonçant que je venais de recevoir un texto. Je cherchai à nouveau dans mon Longchamp mon cellulaire puis, en le sortant, je vis qu'une amie venait de m'annoncer quelque chose : le garçon qu'elle aimait avait conclu la veille.

« Quelle chanceuse ! » échappai-je.

En ce moment, je pensais de plus en plus à lui. Alors entendre que ma pote était en couple et que moi, non, ça me foutait un peu les boules. Oui, j'étais jalouse. Je rêvais de pouvoir crier haut et fort que je sortais avec lui, qu'il me serrait dans les bras.. « Lui », autrement dis Kevin. Mais non, pas pour le moment. Je me mordis la lèvre inférieure, collant mon portable contre mon cœur. Pff, je réagissais comme une gamine. Je secouai ma tête, comme pour m'enlever toutes ces idées stupides. C'était impossible de sortir avec Kevin. Il ne semblait pas me détester, mais de là à dire qu'il m'aimait.. non non, c'était impossible. Depuis que je m'étais rendue compte que j'en étais amoureuse, je n'arrêtais pas de ressasser tout ce que je ressentais. Il m'arrivait parfois de peser le pour et le contre, n'étant pas bien sûre de mes sentiments. Mais quand on ne pense qu'à une seule et même personne, qu'on s'imagine main dans la main avec elle et bien.. je ne vois pas ce que ça pourrait être hormis de l'amour. Aussi, je me demandais parfois si il était en couple ou pas. Ou même si il se faisait charmer par d'autres filles. Ça m'énervait un peu de l'imaginer avec d'autres nanas. C'était complètement débile, vu que moi, je n'arrêtais pas de traîner avec d'autres mecs. Mais tout ça, c'était juste pour combler mon manque d'affection masculine. Certes, c'était idiot, mais je fonctionnais comme ça. Et puis, quand je me retrouvais avec d'autres hommes, je ne pouvais pas m'empêcher de penser à Kevin. Aheum oui, c'est louche. De toute façon, j'envisageais de ne plus coucher avec tous ce qui bougeaient. Mais pour le moment, je n'y arrivais pas.. Mais pourquoi est-ce que je me prenais la tête ? Après tout, je n'avais pas de remords à avoir ou quoi que ce soit. Nous n'étions pas ensemble.

Je prenais le chemin du retour, en direction de mon arrêt de bus habituel. Il était à l'autre bout de Wallaby Way ; je devais donc traverser toute la rue. J'étais un petit peu à la bourre, mon bus arrivant dans trois minutes. C'est pourquoi je répondais à mon amie tout en marchant. Il devait être 18h30 et il faisait encore jour. Ça, c'est ce que j'aime pendant le printemps et l'été. Il ne fait jamais nuit quand je sors du boulot, et c'est bien plus rassurant. Je textotais donc frénétiquement, connaissant par cœur le clavier azerty de mon smart phone. Je lui répondais quelque chose de tout à fait approprié, tout en lui faisant partager ma satisfaction pour cette bonne nouvelle. Au fond, j'étais quand même heureuse pour elle. C'était vraiment égoïste si ça n'avait pas été le cas. Mais je n'oubliais tout de même pas ce que j'avais ressenti, à la première lecture de son sms. « Aaah ma chérie, je suis juste trop contente pour toi ! Toi qui voulait sortir avec lui depuis belle lurette, c'est chose faite. Profites en bien ma louloute, et tiens moi au jus. D'autant plus que t'es tombée sur un type plutôt pas mal et qu.. »

Je n'avais même pas le temps de terminer ma réponse que je bousculai quelqu'un de plein fouet. En ce moment, ça m'arrivait plutôt souvent. Au supermarché, ici.. J'avais vraiment la tête ailleurs. Et c'est peu dire ! Mon portable était tombé par terre mais avec un peu de chance, il ne lui était rien arrivé. Je me frottai la tête tout en échappant un:

« Aïe aïe aïe.. »

Je levai mes yeux vers le pauvre inconnu et finalement, je me rendis compte que c'était lui. Oui « lui », Kevin. Je n'en revenais pas ; j'ouvris ma bouche pour m'excuser mais aucun bruit ne sortit de celle ci ; simplement

« Je.. je.. »

Il me regardait de ces yeux d'un noir absolu. Mon cœur s'accélérait à toute vitesse. J'avais vraiment l'impression qu'il allait s'arracher de mon corps et sortir de ma poitrine. Pour faire diversion, je m'agenouillai pour ramasser mon cellulaire et enfin, je réussis à parler.

« Ooh mais Kevin, je suis tellement désolée je.. je.. »

Ouais ouais, ça ne servait à rien. Je n'arrivais même pas à aligner deux mots. Tout ça, ça me ressemblait tellement pas ! Il allait se douter de quelque chose ; c'est sûr !



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Kevin Blue

Kevin Blue

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MessageSujet: Re: ❝ Ouais je t'aime. & alors ? ❞ ft. blue kevin   ❝ Ouais je t'aime. & alors ? ❞ ft. blue kevin EmptyMer 3 Avr - 8:16

Et encore une journée de bouclée. Enfin pas tout à fait. Je viens de fermer la boutique, mais ce n’est pas pour autant que je vais de suite rentrer chez moi et abandonner cet endroit où je me sens si bien. C’est comme ma deuxième maison le Blue Cat Bakery. Je ferme tous les volets, je verrouille la porte, je compte la recette de la journée et je m’installe à une table. Pour quoi faire ? Et bien … Pour mettre à profit mes talents de dessinateur. Comme chaque soir –ou presque- je m’accorde quelques minutes, pour imaginer et dessiner, deux ou trois nouvelles créations. Parfois certaines pâtisseries que j’invente, ne voient jamais le jour, mais vous pouvez être sûr que chaque gâteau exposés dans la vitrine a été d’encre et de papier, avant de devenir sucre et gourmandise. Je m’inspire bien sûr de d’autre recette, mais ce n’est qu’une source d’inspiration en rien du plagiat ou autre. Et puis … de toute façon, les recettes basiques de gâteaux n’appartiennent à personne. Je griffonne quelques croquis de pâtisserie, mais j’essaie tout de même m’appliquer un minimum, que le rendu soit joli. Quand j’ai fini un dessin, je ne le jette pas, je garde chacune de mes créations dans des classeurs, soigneusement rangés à mon appartement. Puis je regarde l’heure et je pense qu’il est préférable que je rentre maintenant. Avant qu’il fasse totalement nuit et surtout parce que Sunny m’attends à la maison. Habituellement je la prends avec moi, elle n’est pas embêtante et les clients la trouvent toujours mignonne. C’est la plus adorable des bébés chiens ! Mais récemment elle est tombée malade, alors je préfère qu’elle reste au chaud à l’appart’ et qu’elle recouvre très vite sa santé. Une petit Sunny patraque et qui refuse de jouer, ce n’est plus pareil.

Je règle deux trois derniers détail, je fais un peu de ménage, avant de rassembler mes affaires pour rentrer chez moi. Je reçois un appel de mon employée et aussi amie, me prévenant qu’elle arrivera un peu en retard demain pour cause d’un rendez-vous chez le médecin. Décidément, tout le monde tombe malade à cause de l’hiver qui joue les prolongations. Je lui réponds juste que ce n’est pas si grave, je peux me débrouiller seul quelques heures. Le principal est qu’elle aille vite mieux et que si vraiment elle ne se sent pas bien, qu’elle reste chez elle. Je trouverai toujours un moyen de me débrouiller. J’enfile ma veste et je noue mon écharpe bleue autour de mon cou. Il doit encore faire un froid de canard dehors. Je n’aime vraiment pas l’hiver … Jouer dans la neige ça peut être très drôle. Mais je préfère la chaleur de l’été et pouvoir rester en tee-shirt sans avoir froid. Je soupire et ma pochette pleine de dessin sous le bras je sors de la boutique. Je verrouille la porte, quand quelqu’un me rentre dedans. Je m’apprête à réprimander celui ou celle qui fait si peu attention où il met les pieds, mais les mots restent bloqués dans ma gorge quand je la vois. C’est Charlotte … J’essaie de paraître le plus normal possible. Après tout, à part Maël, personne n’est au courant qu’elle ne me laisse pas indifférent … Et personne d’autre ne sera au courant.

Dans mon trouble je n’ai même pas remarqué que ma pochette a glissé au sol. Je ne m’attendais pas à croiser Charlotte ce soir. Je suis un peu pris au dépourvu … Certes, je suis toujours heureux de la voir, mais … Comment je suis censé paraître normal, si mon cœur se met à battre si vite et si j’ai envie de toujours la prendre dans mes bras, hn ? Je ne sais vraiment pas quoi faire, ni quoi dire. Je ne suis pas du genre timide, mais quand il s’agit de Charlotte, c’est une toute autre histoire. Elle prend la parole en première, pour bafouiller quelques excuses. Retrouvant petit à petit de mon assurance, je lui souris gentiment.

- Charlotte … Ne t’inquiètes pas, ce n’est pas grave. Tu ne t’es pas fait mal ?

Elle n’est pas vraiment obligée de s’excuser auprès de moi. C’est le genre d’accident tout bête, qui peut arriver à tout le monde et puis … Au moins, ça nous aura permis de nous croiser. Je suis vraiment ravi de la voir. Je ne m’y attendais pas, mais c’est encore mieux. C’est toujours agréable de croiser par hasard, la personne qui fait battre mon cœur de cette manière. Si seulement ça pouvait être réciproque. Mais j’imagine qu’elle ne restera qu’une amie et que je devrai attendre que ça me passe. Ce n’est peut-être qu’un crush, ça partira aussi vite que ça m’est venu. Ou pas … Je décide de couper court à mes pensées sur le sujet, je ne veux pas penser à mes possibles sentiments pour Charlotte. Surtout pas … C’est le genre de chose qui me trouble et je ne veux pas qu’elle le remarque.

- Je ne m’attendais pas à te voir ce soir. Ça fait un moment que tu n’es pas venu à la pâtisserie …

C’est vrai ça, je ne l’est pas vu au Blue Cat Bakery depuis quelques jours, voire même un peu plus. Je le sais, car chaque fois que la porte de la boutique s’ouvre j’espère que ce soit elle, mais je suis toujours déçu de ne pas la voir. Elle soit sûrement avoir ses raisons … Elle est occupée et c’est tout à fait normal. Je suis quoi moi pour elle ? Un vendeur de gâteau ? Peut-être à la rigueur un simple ami, pourquoi Charlotte passerait-elle ses journées à venir me voir. C’est débile … Mais je me souviens qu’elle venait par fois tous les jours à la boutique, enfin régulièrement. À part dernièrement … Mon sourire ne quitte pas mon visage.

- Je vais finir par croire que tu ne veux plus me voir, dis-je pour plaisanter. Alors qu’est-ce que tu racontes de beau ? Tu vas bien au moins ?

Oui, je m’intéresse à elle. Comment elle va, ce qui se passe dans sa vie … Est-ce qu’elle a un copain ? Quoiqu’elle ne me le dirait sûrement pas, ce ne sont pas mes affaires. Je m’intéresse à elle, car j’ai compris depuis quelques temps que mes sentiments ont dépassé le stade de l’amitié. Il y a des signes qui ne trompent pas …

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Charlotte Han

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MessageSujet: Re: ❝ Ouais je t'aime. & alors ? ❞ ft. blue kevin   ❝ Ouais je t'aime. & alors ? ❞ ft. blue kevin EmptySam 6 Avr - 23:21

Citation :




















❝ Ouais je t'aime. & alors ? ❞
« Ça fait tellement du bien d’aimer les gens qu’on aime que ça finit par faire mal. » ▬ LOL ~



Après avoir ramassé mon portable, je me redressai doucement, avant de m'apercevoir que quelques feuilles trainaient au sol, ainsi qu'une pochette verte. Tout cela devait appartenir à Kevin. Je me baissai donc à nouveau, ramassant les feuillets. Je n'osai même pas regarder ce qu'il y avait écrit dessus, de peur de tomber sur quelque chose de trop personnel. Allez savoir pourquoi, je m'attendais à lire des lettres d'amour.. Oui, même dans ce genre de situation, et je dirais même, surtout dans ce genre de situation, je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'il a peut-être une copine. C'est comme ça, mais ça me fait mal. Et ça me prend horriblement la tête. Kevin ouvrit alors la bouche, pour me demander si je m'étais fais mal. Si je m'étais blessée ? Bien sur que non ! Mais mon cœur en avait prit un sacré coup. Heureusement, je n'étais pas cardiaque hein. Après avoir ramasser le tout, je me relevai une nouvelle fois et, les tendant à Kevin, je lui sortis:

« Non non, ne t'inquiète pas, je ne me suis pas fais mal, haha. »

Je me grattai la nuque de ma main gauche, gênée. J'eus le malheur de croiser le regard de mon ami et.. mon dieu, j'allais mourir. Il me souriait gentiment et ce petit air le rendait affreusement sexy. Haha oui. Puis adorable. Dès qu'un de ses sourires m'était adressé, mon cœur battait la chamade et je me faisais des idées, des espoirs.. simplement pour un petit sourire. Je m'emballe tellement vite, sérieux. Mais Kevin, voyez vous, c'est exactement LE mec. Il est tellement gentil, affectueux, naturel, protecteur.. Puis physiquement, il est parfait. Bien baraqué, viril avec une bouille d'ange...
Il fallait que j'arrête. Maintenant. De penser je veux dire. La pression descendait petit à petit. Je commençais à me sentir à l'aise et mon assurance reprenait le dessus. Finalement, je pouvais très bien lui cacher mes sentiments et jouer à la bonne copine, hein.

« Je ne m’attendais pas à te voir ce soir. Ça fait un moment que tu n’es pas venu à la pâtisserie … »

Arff, démasquée. Il est vrai que ces temps ci, je ne m'y rendais que rarement. Avant, j'y allais tous les jours, approximativement à la même heure, avant d'aller au boulot. Mais comme aujourd'hui, j'ai de plus en plus de responsabilité au boulot. Depuis que Daylia est en congé, je dois me préoccuper des clientes, des rendez-vous, des achats, des livraisons et aussi du rangement.. Mes horaires se font de plus en plus à rallonge et le matin, j'en profite pour me reposer un petit peu. Je voulais le voir tous les jours, bien entendu ; ce n'était pas l'envie qui m'en manquait. Mais j'avais bien trop peu de temps pour moi. Parfois, il m'arrivait d'hésiter devant mon portable, à lui envoyer un sms ou non. J'avais tout le temps peur de le déranger, de le gaver ou.. ou qu'en sais-je ! Donc à chaque fois, je laissais tomber. Puis comme lui ne me disais rien via cellulaire, j'en concluais qu'il ne voulait pas me parler. Donc voilà, je préférais ne pas prendre de risque. Les vents, c'est vraiment moche. Ce qui m'interpela toutefois, fut le fait qu'il s'était rendu compte de mon absence. Ça ne voulait pas dire grand chose, mais ça me faisait plaisir quelque part. De savoir que, peut-être, il pensait un petit peu à moi durant ses journées. Si il pouvait savoir ô combien je rêvais de lui... Il en prendrait limite peur. Il ajouta tout en plaisantant, que je ne voulais sans doute plus le voir. Ce qui était totalement faux, on est bien d'accord. Puis il continua, en me demandant comment j'allais et ce que je racontais de beau. Formules de politesses sans doute..

« Non mais en ce moment, j'ai pas vraiment le temps en fait... J'ai une collègue qui est en congé et j'ai d'avantage de choses à faire à l'institut. J'te promet, ça me gave. Puis ça me manque aussi de venir te taper la causette.. ça me fait tellement du bien quand je te parle, tu peux pas savoir ! »

Non mais, qu'est-ce qui me prenait ? Je commençais un peu trop à dévoiler mes sentiments là. Je lui souriais donc à mon tour, en plissant les yeux. C'est un automatisme, quand je souris. Je me raclai légèrement la gorge pour éclaircir ma voix et, après avoir avaler ma salive, je m'aperçus que les lèvres de Kevin formait toujours ce sourire si agréable à regarder. Bizarrement, j'eus une envie soudaine de l'embrasser. J'ai des pulsions parfois, ça me prend tout d'un coup. Après avoir fixé quelques secondes sa bouche, je secouai ma tête pour revenir à la réalité. Je me faisais des films, c'était pas bon. Puis je suis sûre qu'il s'était rendu compte de mon absence soudaine. Je suis vite déconcentrée, surtout en face de lui. Je remontai mes yeux vers les siens pour répondre à ses questions.

« Eh bien écoutes, ça va bien. Mais comme je te l'ai dis, avec le boulot, j'suis un peu fatiguée en ce moment. Mais d'ici quelques jours, ça devrait aller mieux donc je me fais pas de soucis pour ça. Puis dans ma vie.. Comment te dire. Rien n'a changé. Absolument rien, haha. »

Je rigolai, même si il n'y avait rien de bien marrant là dedans. Mais comme j'étais encore un petit peu anxieuse, je ne pouvais contenir ce genre de réaction. J'suis comme ça. C'est chiant. Puis je lui demandai à son tour, ce qu'il me racontait de beau.

« Et toi qu'est-ce que tu me racontes ? Le boulot marche bien ? »

Une question me brulait le bout de la langue. « T'as une petite copine ? ». Mais ça allait paraître si impoli. Puis, ça manquait terriblement de tact. J'étais pourtant contente d'avoir bousculé Kevin. Au final, ça nous faisait une occasion de parler et de se rencontrer. Ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas eu de nouvelles. Puis son image me manquait aussi.. C'est fou d'être amoureuse, c'est fou ! On devient tellement bête dans sa tête, que ça nous empêche de réfléchir. On ne possède plus de réflexions justes, et c'est un peu le fouillis dans notre cœur. On voudrait tellement dire à la personne qu'on aime qu'elle est la plus importante dans notre vie, mais la peur de se faire rejeter nous en empêche. Ce n'est pourtant pas dans mes habitudes d'être si timide et hésitante. C'est d'ailleurs pour cela que maintenant, je suis sûre de ce que Kevin est pour moi. Il est celui que j'aime et, même si lui ne m'accorde pas tant d'importance, il ne pourra pas me l'enlever. Ni lui, ni personne. Je l'aime, un point c'est tout.



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Kevin Blue

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MessageSujet: Re: ❝ Ouais je t'aime. & alors ? ❞ ft. blue kevin   ❝ Ouais je t'aime. & alors ? ❞ ft. blue kevin EmptyLun 8 Avr - 20:03

Je m’aperçois que la jeune fille qui vient de me bousculer n’est autre que Charlotte. Même si je sais pertinemment que je dois cacher mes sentiments, je n’arrive pas à effacer ce sourire sur mon visage. Cela fait quelques jours qu’elle n’est pas venue à la pâtisserie et … Chaque jour en remarquant son absence, je me disais qu’elle me manquait toujours un peu plus. Voyez-vous, elle n’est pas qu’une amie pour moi. D’habitude je suis dragueur, joueur voire enjôleur, mais c’est juste pour m’amuser. Je ne vais pas plus loin qu’un petit flirt et dès que l’amour, le vrai, entre en jeu … C’est une toute autre histoire. J’ai réalisé aimer Charlotte il y a un petit bout de temps déjà. Avant elle n’était qu’une cliente régulière, puis une amie très agréable et enfin, cette fille obsède mon cœur, ainsi que mon esprit. Quand on pense H24 à quelqu’un, c’est bien que notre amour pour cette personne à dépasser le stade de l’amitié ? J’ai retourné le problème dans tous les sens, car avant il m’était impossible d’avouer aimer Charlotte. Cependant … Il y a des signes qui ne trompent pas. Toujours attendre sa venue à la boutique, remarquer qu’elle vient presque toujours à la même heure, se mettre à guetter l’horloge pour être sûr d’être à la boutique et pas en cuisine quand l’heure viendra, parler avec elle durant plusieurs minutes à chaque fois, ne jamais vouloir la laisser partir … Et j’en passe des meilleures. Toujours penser à elle, sentir mon cœur battre chaque fois qu’elle sourit … Je l’aime, il n’y a aucun doute là-dessus. Je l’aime même plus que je n’ai jamais aimé personne. D’habitude, je suis confiant en amour, quand une fille me tape dans l’œil et que je veux aller plus loin, je sais l’aborder, lui parler, la charme … Avec Charlotte j’en suis absolument incapable. Quand elle me sourit, je perds mes moyens. Et c’est bien cela le problème.

Mes dessins se sont éparpillés au sol et trop occupé à observer mon amie des pieds à la tête, je n’ai pas le réflexe de les ramasser. Je sors de ma torpeur uniquement quand Charlotte me tend es dessins qu’elle a elle-même récupéré. Je le remercie et je prends la pochette avec un peu trop de brutalité ou de précipitation. Là-dedans, il y a en majorité des dessins de gâteaux pour la boutique, mais pas que … J’aime beaucoup dessiner, tout et rien. Dessiner mes créations culinaires avant de les cuisiner, n’est qu’un prétexte pour m’adonner à cette passion qu’est l’illustration. Dès que j’ai le temps ou que je m’ennuie, je noircie une page blanche. Ce que je ne veux pas que Charlotte voit dans cette pochette, c’est des dessins d’elle. Oui, il y en a. Après tout, depuis que j’ai réalisé mes véritables sentiments … Je pense beaucoup à elle, beaucoup trop. Et comme je ne peux en parler à personne d’autre que Maël, dessiner est ma façon d’extériorisé ce que je ressens. Je souris, reprenant peu à peu mon assurance. Tant mieux si elle ne s’est pas fait mal. Ce n’est pas du tout plaisant de voir la personne aimée triste ou blessée. Puis je lui avoue que je ne m’attendais pas à la voir ici, j’ajoute un peu malgré moi, avoir remarqué qu’elle n’est pas venu à la pâtisserie depuis un petit moment. Je le sais puisque … Chaque jour quand la porte de la boutique s’ouvre et que les aboiements de ma petite Sunny se font entendre, j’espère que ce soit elle. J’ai lancé cela sur le ton d’une blague pour la taquiner un peu, mais dans le fond c’est une question qui m’effraie. Et si Charlotte ne voulais réellement plus me voir ? Elle s’est peut être lassé de passer chaque jour à la boutique ? Ou alors … Elle a un copain et elle n’a plus le temps de venir discuter avec un simple ami ? Cette idée fait s’accélérer mon cœur. M’imaginer Charlotte dans les bras d’un autre homme … Ce n’est pas supportable. Je suis toujours très romantique quand une fille me plaît, mais là … Je m’attache beaucoup trop à cette fille et je n’aurais sûrement jamais ma chance. Même si Maël se tue à me dire le contraire. Je suis jute le bon copain, celui qui fait rire, qui protège, sui est là si besoin, mais … Pas celui dont on tombe amoureuse. C’est j’ai un physique avantageux, mais cela ne fait pas tout. Du moins je suppose …

Je suis en quelque sorte rassuré quand Charlotte me dit qu’elle n’a juste pas le temps. Sa collègue est en congé et elle est débordée. À moins que ce ne soit qu’une excuse pour ne pas me faire de peine ? Non, non … Elle n’est pas comme cela, pas vrai ? La dernière partie de sa phrase me fait relever la tête, instantanément je souris.

- Ah oui ? Ravie de te l’entendre dire, dis-je sur le ton de la plaisanterie, mais en réalité ce qu’elle vient de dire me touche au plus haut point, j’aime aussi beaucoup discuter avec toi.

Ensuite viennent les questions banales ? Qu’est-ce que tu racontes de beau ? En est une … Je m’intéresse vraiment à elle cela dit. Charlotte prend beaucoup de place dans mes pensées, je ne peux que m’intéresser à ce qu’elle fait, dit ou pense. Pas de nouvel homme dans sa vie visiblement, même si je suis persuadé qu’elle ne me parlerait pas de ce genre de chose.

- Et bien … Oui les affaires marchent bien et je ne vais pas m’en plaindre. Je suis aussi un peu débordée en ce moment … Entre Sunny qui vient de tomber malade et que je dois veiller chaque jour, puis j’aimerai apporter de nouvelles pâtisseries à la boutique, alors cela me prend pas mal de temps, comme je dois les dessiner avant, puis réfléchir à une recette. Mais j’aime ce que je fais, alors je ne me plains pas.


Ah ah, à m’entendre parler on dirait que Sunny est un bébé, mais nom c’est bel et bien ma petite chienne de six mois. Elle a une santé fragile pour un canidé et je dois souvent l’emmené chez le vétérinaire, la pauvre est bien tombée malade, mais elle sera vite sur patte. Je la connais cette petite boule de nerfs.

- Hum … Tu rentrais chez toi ? Je … Je peux te raccompagner chez toi si tu veux ?

Et voilà que je bafouille, nan mais vraiment il ne manquait plus que cela ! Je me propose de la raccompagner, au moins je profiterai d’être à ses côtés plus longtemps et je m’en délecte déjà … Puis j’ajoute un grand sourire malicieux sur le visage ;

- Au moins si quelqu’un vient te faire la misère, je serai ton garde du corps personnel, d’accord ? Et puis c’est toujours plus fun de faire la route à deux plutôt que seul, non ? T’façon je ne te laisse pas le choix, tu devras me supporter, ça t’apprendras à ne pas venir me voir pendant si longtemps ! puis je ris fier de moi et de mes bêtises.

Je l’aime … Je ferai bien des sacrifices pour profiter toujours un peu plus de sa compagnie.

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